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Personne n’avait jamais eu à se plaindre de ce compagnon d’arme exubérant, mais talentueux. Le pauvre succomba en décembre 1917. Ce n’était pas une balle perdue, ni un éclat d’obus qui lui prit sa vie, mais la fièvre des tranchées, plus connue sous le triste nom de « grippe espagnole ». Avait-il vécu son dernier souffle, assis sous un chêne centenaire, côtoyant une précieuse Roxane ? Qui sait ! Avait-il comme égérie une mystérieuse beauté à la manière de ce brave Cyrano Savinien Hercule de Bergerac ? Personne jamais ne sut.
Il disparut seul, oublié de tous. Sous la croix de bois provisoire dans un cimetière tout aussi provisoire. L’on pouvait lire en lettres peintes son numéro matricule et dessous le mot Saltimbanque, dès lors son nom fut administrativement répertorié dans la gigantesque fosse des morts pour la France.
EXTRAIT




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